Différence entre Amortissement et Dépréciation

Difference entre Amortissement et Depreciation

La mise sur pied d’une entreprise nécessite de réaliser des investissements en biens et en matériels comme l’achat de machines de production, le mobilier de bureau, le dépôt d’un brevet ou d’une marque. C’est ce qu’on appelle en comptabilité des actifs ou des immobilisations. Mais ces derniers perdent de leur valeur au fil de leur utilisation, de leur exploitation ou de leur obsolescence.

Quand on parle en effet de perte de valeur en comptabilité, on pense à deux notions voisines : L’amortissement et la dépréciation. Même s’il existe plusieurs similitudes entre elles, il ne demeure pas moins que des différences subsistent. Après avoir lu cet article, vous ne ferez plus jamais la confusion entre l’amortissement et la dépréciation.

Amortissement : Qu’est-ce que c’est ?

Connaitre la différence entre l’amortissement et la dépréciation implique de définir chacune de ces deux notions. L’amortissement peut être définie comme une méthode comptable dont le but est d’ajuster la valeur des immobilisations exploitées par une entreprise donnée. Cette méthode est mise en œuvre généralement chaque année.

En effet, comme vous le savez, le fonctionnement d’une entreprise nécessite de réaliser certaines immobilisations pour garantir la production des biens et services. En comptabilité, les actifs font l’objet d’une inscription au bilan d’une entreprise à leur coût. Comme tout bien, au fil du temps, la valeur de ces actifs connait une certaine diminution. C’est pour cela qu’il est important de les ajuster à leur valeur marchande.

Quand on parle d’amortissement, cela fait appel à la notion de perte de valeur. L’amortissement n’est rien d’autre qu’une perte de valeur inévitable, car à chaque bien correspond une durée de vie déterminée. Comme le chantait le célèbre artiste Léo Ferré, « Avec le temps, va, tout s’en va ». Cela veut dire que le temps affecte considérablement la valeur des biens. La différence entre la valeur initiale d’un actif immobilisé et sa valeur à un moment donné est donc traduite par l’amortissement.

Par ailleurs, lorsqu’un actif est amorti, sa valeur est calculée proportionnellement à la durée d’utilisation de l’actif. Pour mieux appréhender cette notion, nous allons nous intéresser à un exemple très simple. Supposons par exemple qu’une société pharmaceutique a bénéficié de brevet d’exploitation d’un nouveau médicament sur une période de 10 ans. L’amortissement de ce brevet va consister à diviser le coût du brevet sur la période d’exploitation de 10 ans.

Dépréciation : Qu’est-ce que c’est ?

On peut définir la dépréciation comme la diminution de la valeur d’un élément actif d’une société ou d’une entreprise. Peuvent subir une dépréciation, un actif soumis et un actif immobilisé brut. Pour constater la dépréciation du patrimoine d’une entreprise, le comptable effectue un inventaire.

La différence avec les autres inventaires habituels réside dans le fait que celui-ci est effectué uniquement en fin d’exercice. En effet, conformément à la comptabilité générale, on ne peut passer une écriture de dépréciation qu’à la clôture de l’exercice.

A y voir de près, la dépréciation revêt un double aspect. Elle induit un appauvrissement de l’entreprise et une diminution de son patrimoine. En règle générale, la dépréciation porte sur plusieurs éléments de l’actif. On peut citer parmi ceux-ci, les immobilisations, les stocks et les titres. Il convient de noter toutefois que la dépréciation concerne également les créances clients.

Quand on parle de dépréciation des créances clients, cela correspond à la partie des créances que l’entreprise est susceptible de perdre au cas où les clients débiteurs ne s’acquitteraient pas de leurs dettes.

Quelle est la différence entre amortissement et appréciation ?

Malgré les similitudes qui existent entre ces deux méthodes comptables, certaines différences subsistent. Elles portent sur quatre aspects :

  • L’objet
  • La source
  • Les caractères
  • Les méthodes de calcul

L’objet

L’amortissement concerne exclusivement les immobilisations dont l’utilisation est limitée. En effet, on distingue généralement deux sortes d’immobilisations : Les immobilisations corporelles et les immobilisations incorporelles.

Quand on parle d’immobilisations corporelles, cela porte entre autres sur les mobiliers de bureau ou encore les matériels informatiques. Pour ce qui concerne l’immobilisation incorporelle, cela concerne les logiciels, les brevets ou encore les sites internet.

Par contre, la dépréciation porte sur tous les éléments actifs d’une entreprise. Peu importe que les immobilisations soient amortissables ou non, elles sont susceptibles de perdre de la valeur.

La source

La source est également l’un des aspects qui marque la différence entre l’amortissement et la dépréciation.

La dépréciation est en effet causée par des facteurs externes à l’entreprise ou à la société. Parmi ces facteurs externes, on peut citer : L’inflation ou l’insolvabilité d’un client.

Par contre, l’amortissement est lié à la durée de vie ou à l’obsolescence.

Les caractères

Pour ce qui concerne l’amortissement, la perte de valeur est irrémédiable et inéluctable. Cela s’explique par le fait que c’est le temps qui a fait son effet. Cependant, la dépréciation n’a pas un caractère irrémédiable ou inéluctable.

En effet, si pour une raison externe à une entreprise, les stocks de produits connaissent une baisse de valeur et ne peuvent qu’être cédés à bas prix, la situation peut connaitre un changement. Cela passe alors par un renouvellement du contenu du stock.

Les méthodes de calcul

Pour calculer l’amortissement, on se sert d’une méthode linéaire, dégressive, variable ou exceptionnelle. Le tout dépend en effet de la situation qu’on a en face. Mais en règle générale, la méthode linéaire et la méthode de la réduction de valeur sont des méthodes très courantes d’amortissement.

En ce qui concerne la dépréciation, les méthodes utilisées portent sur la ligne droite ou la réduction ou l’augmentation du solde.

Conclusion

En somme, l’amortissement et la dépréciation sont des méthodes comptables qui partagent des similitudes. Mais des différences existent cependant. L’amortissement concerne les actifs corporels, c’est-à-dire les actifs qui existent de façon matérielle. Inversement la dépréciation porte sur tous les actifs.

Par ailleurs, si l’amortissement est inéluctable et irrémédiable, il n’en est pas ainsi de la dépréciation. On peut y remédier.

En outre, la dépréciation provient de facteurs externes à l’entreprise, contrairement à l’amortissement. Il existe également des différences au niveau des méthodes de calcul.

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